Bien le bonjour vous, que je ne connais que pouic mais quelle importance (?) tant le débat auquel je semble non sollicitatoirement convié dépasse, et de loin, la simple private joke nominative.

Bon, si j'ai bien compris, Elvis serait donc plus interessant avec un sandwich dégoulinant au bec qu'avec sa guitare et ses burnes en bandoulière...
Ne le prends pas mal menfin ton argumentation me parait tout de même un peu légère.
Remarque , je suis assez d'accord avec toi...sans avoir jamais acheté un seul disque de ce type, d'ailleurs, mais ca va surement venir.

Disons que le coté "politique" de l'affaire, nous ne l'interprêtons pas de la même manière :
Le gentil Elvis a changé le monde. C'est peut être le type le plus important de l'histoire de l'humanité après Jesus et je conçois parfaitement les analyses qui les compare.

Au début , donc, il y a eu Jesus et sa belle morale judéo chrétienne, repression de la zigounette, négation de la personnalité (exceptés quelques "heros" beaucoup trop parfaits pour ne pas representer l'entité englobante), bonté d'ame, inapplicable en pratique, sauf sous la contraite, et toujours au bénéfice des puissants.
Ensuite , il s'est passé un paquet de temps, il y a eu quelques dissidences à l'impact très réduit (Sade, moultes fois puni, moulte fois récidiviste).

Et puis Elvis est arrivé. Et le monde a changé. Je veux dire : ca n'est pas Elvis qui a changé le monde, bien sur : ce sont des marchands particulièrements inspirés qui on joué avec le feu, surfant sur sa popularité montante pour en faire, véritablement, le type le plus influent sur toute la jeunesse wasp des Etats Unis.
Remarque, ca a été lui, mais ca aurait pu être un autre, hein...De toute façon, les petits blancs avaient déja décidé , eux qui étaient nés avec le confort bon marché des années 30-40, les canapés, la télévision: on est sur Terre pour profiter de la vie, OK ??...ils avaient juste besoin d'une petite étincelle, d'une confirmation...
Et puis c'est vrai qu'il avait de l'allure et qu'il dansait comme un dieu...

La première rock star. Le premier modèle qui s'adresse à la jeunesse et lui dit ce qu'elle a envie d'entendre :
" Les adultes ont tort et tes parents te doivent tout.

On a le droit d'être LIBRE ! On a le droit de BAISER ! On a le droit de prendre notre PLAISIR, ou qu'il se trouve.On a le droit de VIVRE sans se prendre la tête. "

Bref, désormais, les jeunes domineraient le monde.
En apparence tout du moins. Pasque faudrait pas rigoler non plus. Les marchands ont compris tout de suite que le modèle idéal du consommateur,c'est l'enfant.
Impatient de consommer, cyclotimique dans ses envies , se lassant de tout très vite et aisement receptif dès qu'on feint de s'interesser à son égo en plein développement.
"Les jeunes au pouvoir ! (pour le bien de l'humanité)", commencent à béler les cyniques , (rajoutant même parfois :"Et les vieux sont des cons") "On veux tout !! (pour le bien de l'humanité)" répondent les petits américains en coeur.
"Regardez comme je m'amuse !!!" s'exclame Elvis en croquant dans son sandwich, affalé dans un canapout, obèse, overdosé, tellement funky. "Signez là, et il vous fait son numéro", chuchotte le Colonel Parker dans l'ombre.

Elvis est un gamin qui a osé aller jusqu'au bout du bout du bout du "rêve américain".Qui en a ,pour ainsi dire, balisé les limites, s'installant à Las Vegas, l'épicentre absolu du monde meilleur qui nous attends tous, ex futur jeunes. Qui est mort d'une overdose de tout, dans son parc pour bébé ou on l'avais gentiment installé.
Si sa fin est si interressante, politiquement parlant, c'est qu'elle un condensé particulièrement saisissant de ce que peut être (qui EST, déja ?) une société aux comportement de consommation infantilisés à l'extrême.
Le modèle est là, visible, évident même. Elvis est mort (et vite) !, n'en déplaise à tout ceux qui refuse cette fatalité et dont le ridicule affiché fait rire, alors que cette négation représente tout l'aveuglement tragique du monde face à la fin programmée d'une societé occidentale qui meurt de trop consommer, tout en vomissant ses excès sur le reste de l'humanité.

heu...

... enfin je crois.