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Pourquoi il faut aimer Elvis en 2000
(et pourquoi il faut surtout aimer sa période funky)
Par Vincent Granier, aka "Funky Elvis"

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<Lire également> la réaction de François sur le même sujet... </Lire également>

--- XPa1@aol.com a écrit:
> De: XPa1@aol.com
> Date: Wed, 2 Feb 2000 11:14:13 EST
> Objet: Re: De plus en plus fort
> À: el_compilafunkistador@magelis.com, funkyelvis@yahoo.fr
>
> Ok les gars Pierre Priot je vois bien qui tu es, funkyelvis, cesse de
> te cacher derrière des pseudonymes ridicules, car chacun sait que la
> période funky d'Elvis est la plus naze
>
> A plus Cécile

 

Personnage central de la culture pop du siècle dernier, Elvis Aron Presley reste encore, plus de 20 ans après sa "disparition", très présent dans la conscience de notre époque. Un "je ne sais quoi" semble faire préférer aux masses le Elvis des débuts à son pendant "dark side", c'est à dire le Elvis de la fin, que l'on peut qualifier de nettement plus "funky" (voir photos). Pourtant, la plupart des gens se trompent, et voilà pourquoi.

Funky ! Pas funky !!

 

On accorde bien trop de crédibilité au jeune Elvis, lui offrant même, au mieux le titre de "Roi", au pire celui de "Créateur" du rock'n roll. Le Elvis de Memphis (celui qui secoue les hanches) n'est pourtant qu'une anedocte pour petits blancs provinciaux, un accident historique, dont le "talent" n'est aucunement comparable à ses pairs, tous les Chuck Berry, Eddy Cochran, Jerry Lee Lewis, voire même Buddy Holly… il suffit d'ailleurs d'ECOUTER les disques pour s'en rendre compte (rappelons pour les jeunes de la génération techno que le rock 'n roll est une sorte de blues rythmé, binaire, sur lequel on appuie l'afterbeat).

De toute manière plus un symbole qu'un artiste dans le sens où on l'emploie actuellement, Elvis n'est, n'était et ne sera jamais Dylan, Lou Reed ou les Beatles, faut quand même pas déconner ! Elvis est un interprète, le pantin désarticulé d'une industrie du loisir naissante (l'après-guerre américain, le développement de la TV, des vacances, des frigos), juste un "objet" de distraction des masses.

Au contraire, c'est le Elvis de Las Vegas qui est le plus proche de nous, le plus incroyablement authentique aussi. Peut-être pas d'un intérêt musical absolu, mais de toute façon il s'agit d'autre chose. Même les Rolling Stones, rappelons-le, ont eu leur période disco (et personne aujourd'hui ne semble leur en vouloir pour ça).

Contrairement au Elvis des années 50, le Elvis des années 70 n'était pas seulement visuel, il était aussi POLITIQUE : il agissait sur l'inconscient collectif comme le feront pendant 30 ans tous les exploiteurs du populo, c'est à dire exploitant (très) vaguement un passé imaginaire qui de toute façon n'a jamais existé (l'histoire des mères de famille enfermant leurs gamines pour les empêcher d'aller au concert semble avoir été inventé a posteriori).

C'est pourquoi il faut aimer le Elvis gros, dégoulinant, dégueulasse, pas foutu de marcher droit sans un type pour le soutenir, avalant 40 sandwiches banane frite-beurre de cacaouhète. C'est pourquoi il faut aimer le Elvis funky, afin que nos vies, ces sordides accidents génétiques, soit à leur tour, beaucoup plus funky.

Vincent Granier, born and raised a Tolosa.
c in a circle Soit_Dit_En_Passant_Net_Experience 2000.

"Free your mind, and your ass will follow"
(Proverbe québécois)

 


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