 Le joli mois de mai |
 |
|
Sk/um, "í þágu
fallsins"
Sam Shalabi, "Osama"
Donna Summer, "This needs to be your style"
V/A, "You can never go fast enough "
Dub Tractor, "More or Less Mono"
Matt Elliott, "The mess we made"
Temple Temple, "EP # 1" David Ivar Herman Düne se colle à la batterie et appose sa voix nasillarde sur se projet baptisé Temple Temple. Excellent rock'n roll façon MC5, Stooges et Halo Benders!!! bref, de quoi s'exciter, notamment sur les deux tubes ""Bring your passion"" et ""Radio on"". A ne pas manquer, surtout en concert! Comets On Fire, "Field Recordins from the sun"
www.thevessyl.org/badabing/cometsonfire.html The Caesars, "39 Minutes of Bliss (In an otherwise
meaningless World)"
V/A, "Contemporary Culture Convention
III"
www.r3s3t.ch
|
|
|
Ne
mâchons pas nos mots, le duo islandais Sk/um vient de signer
le meilleur album d'electronica du printemps. Comme chez leurs compatriotes
de Múm, la juxtaposition d'instruments acoustiques et
de couches d'electronica opère à merveille. L'abstraction
est mise à mal par des claviers ludiques, par des montées
en puissance inhabituelles, des samples et par une force mélodique
inimitable. Rétro-futuriste par moment (""Bonetrix""),
"í þágu fallsins" fascine et aère
l'âme, purifie et émeut. Après le post-rock de
Kepler et les expérimentations de Szam Findlay,
Resonant enrichit sa palette, d'une qualité remarquable, et
se place parmi les labels à surveiller d'extrêmement
près.
Voilà
le message adressé au "monde post 11 septembre" par Sam Shalabi,
dont le vrai prénom est…Osama: un disque exutoire, une merveille
psychédélique se barrant dans tous les sens, une lutte
sans merci contre l'arabophobie. Crescendos, distorsions, solos de
guitare, batteries fracassantes, bruits diverses: "Osama"
est un disque extrêmement riche, attrayant, dont les progressions
opèrent comme par magie sur l'auditeur, malgré les dissonances
et les contre-pieds. Avec ses virées orientales, son free jazz
déstructuré, ses aventures plus pop (les Flaming Lips
ne sont alors plus très loin), Shalabi conquit l'auditeur dès
la première note.
Jason
Forrest a choisi un patronyme trompeur. Les adeptes de la vraie Donna
Summer tomberont sûrement des nues en écoutant cet album
atypique, puisque entièrement crée à partir de
samples, de Earth Wind & Fire à King Crimson en passant
par The Cure et Supertramp. Tout est ici condensé avec grand
soin puis déstructuré, accéléré,
amplifié. Globalement, on a beau entendre des riffs de guitare
à la Van Halen ou à la Ac/Dc, "This needs to be
your style" est un album plus facilement assimilable à
l'electronica de Kid 606, à la différence qu'on
s'aventure un peu partout, d'un hardrock bien gras à de l'electroclash
("We Call it 'The Box'"). Un bordel ou il fait bon vivre.
Compilation
autour du road-movie "Two-Lane Blacktop", sorte de B.O. imaginaire,
puisque l'original n'est jamais sorti en disque. Pour la plupart,
les titres sont des inédits ou des raretés. Le casting
est excellent: Will Oldham, Calexico, Giant Sand,
Cat Power, Sonic Youth, Mark Eitzel. Les acteurs
moins connus tiennent même de grand rôles, à l'image
d'Alvarius B. et de Charalambides, phénoménaux.
Vivement conseillé.
Si
Anders Remmer est membre de Future 3 avec Thoms Knak (Opiate)
et Jesper Skaaning (Acustic), on le retrouve également
derrière Dub Tractor. Le danois nous a réservé
une electro pop pointue et extrêmement chaleureuse, dans la
lignée de celle de Styrofoam. Le chant n'est pas omniprésent,
et ce n'est pas un mal puisque c'est dans les structures les plus
minimales que Dub Tractor se comporte le mieux (""Pep"").
La basse, très lourde, et la guitare, cristalline contraste
avec les bidouillages de Remmer, qui nous réserve deux morceaux
largement au dessus du lot: ""Leaning"" et ""Hum (part4)"".
Opérant
désormais sous son vrai patronyme, Matt Elliot (Third
Eye Foundation) atteint son zénith, grâce à
des morceaux d'une beauté rare, hanté par des voix envoûtantes.
Dans la lignée de ses excellents remixes (notamment l'exceptionnel
remix de Yann Tiersen), Elliott décontenance grâce
à une musique sombre, presque dark-wave, teintée de
lumières blafardes, dont nos yeux ne peuvent se décoller.
Deuxième
album délirant d'un collectif californien à géométrie
variable adepte de morceaux épiques, foutraques et touffus,
détruisant tout sur leur passage. Un punk avant-gardiste, largement
instrumental où la saturation et la puissance du son sont essentiels:
on ne parle pas de simples guitares mais de "Electric Destruction
Guitar". On en prend plein les esgourdes, on entre en transe, ça
déchire. Unique en son genre.
Forts
de leur imparable hymne rock ""Jerk it out""(à faire
pâlir de jalousie bien des formations britanniques), les suédois
de The Caesars réussissent un des albums les
plus réussis de la mouvance revival rock, lorgnant vers le
garage 60's mais aussi vers des rythmiques 80's ("Only you"). Même
si "39 minutes of bliss" ne tient pas vraiment la distance,
nul doute: ça va faire du bruit. 
En
Octobre dernier s'est tenu à Berne une rencontre autour de
la scène électronique souterraine suisse. Cette compilation
offre un panel exhaustif des artistes qui se sont produits à
cette occasion. De quoi découvrir une scène avant-gardiste
et riche. A noter la présence de RM74 (dont l'extraordinaire
"Instabil" est chroniqué