En Janvier... |
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En janvier, tant de bons disques à signaler qu’il a fallu faire une sévère sélection
Massimo,
Hello Dirty Apogée d’un bruit en déconstruction, paroxysme d’une fureur déstructrice, "Hello Dirty" dépasse les limites de la raison. Une fille se masturbe avec une banane, sur la pochette. Massimo opte pour une totale liberté d’ouïe, une abstraction lointaine, qui vaudra le déplacement aux oreilles averties. Sink,
Usual Cerex L’electronica française de Sink réussit le tour de force de passionner sur la totalité de son album, recelant des morceaux passionnants et rares. La structure de "Variable Sputnik" évoque Autechre, le côté ludique de "Cantina Droids" rappelle Isan et "Rustica" renvoie à Múm. Avec un sens évident de la rythmique, Sink dispose des nappes sensibles où l’on se drape dans la délectation, appréciant avec enthousiasme les beats et bips dispatchés avec soin. "Usual Cerex" nous invite même à danser ("Emmamma") et n’a plus qu’à vous embrasser pour vous refiler le virus. Desert.city.soundtrack,
Contents of distraction Issu de la scène post hardcore de Portland, ce groupe évoque une rencontre entre Chokebore et Black Heart Procession. Des envolées piano-guitare, des mélodies tranchantes et une voix terrifiante ne suffisent pas à créer un disque irréprochable, mais contribuent à faire de ce premier album une bonne petite réussite. V/A,
A wish on a star Redécouverte après l’avoir délaissée pendant deux mois, sans raison, cette compilation regroupe raretés ou excellents titres des groupes y figurant. On retrouve des formations signées sur le label Dreamy (Graham, Arco, (The real) Tuesday Weld) mettent en avant une pop sucrée, mélancolique et innocente. Les invités sont de marque, et on assiste à d’étonnantes chansons folk, dont celles de Rivulets et des Swans, poignants et profonds ici. Les autres moments forts sont les secrets des espagnols d’Ursula (Mi llegada) et de Silver Springs (Toledo) ainsi que de M. Ward. Un ensemble pop-folk 4 étoiles. Themselves,
The No music La nébuleuse hip-hop Anticon ne cesse de faire des émules. "The No Music" est tout bonnement un des meilleurs albums de rap de ces dernières années. Novateur, le duo composé de Jel et de Dose One (Clouddead) se plonge dans un hip hop abstrait, explorant de nouvelles directions, vers le jazz, l’électro, le rock. Batterie, violoncelle, basse, scratch, flow … "The No Music", porté par deux réels tubes ("Good People Check", "Hat in the wind") et les voix conjugués des deux californiens, laisse des impressions uniques, impalpables, mais des impressions fortes. Un album qui marque et qui restera. www.anticon.com Vitesse,
You win again. Gravity! Hewson Chen and Joshua Kleine reviennent à peine plus d’un an après "What can not be but is...", bon album qui n’a finalement pas laissé de souvenirs impérissables. "You win again. Gravity!" emprunte les mêmes voies et déclare un amour inconditionnel à des groupes eighties (Joy Division, Depeche Mode, …) sans, malheureusement, arriver à se détacher de ses inspirateurs. Un album constant et peinant à convaincre, sauf en quelques occasions ("Out under stars", "It’s just fine")qui mériteraient que l’on s’attarde quand même sur cette new-wave nostalgique et sincère. Smog,
Accumulation : None Indispensable compilation comprenant des inédits, des raretés (faces B), des lives issus de Peel Session. On retrouve un Smog superbe, spontané, minimaliste, brute et à fleur de peau. Ballades amères, fureur (A hit) , tristes aveux d’impuissance, Bill Callaghan nous gratifie là notamment de deux de ses meilleurs morceaux, "Spanish Moss" et "Came Blue "(tous les deux issus d’un même 45 tours), simples et beaux à pleurer. Laudanum,
Remixed Excellents remixes de System: on de Laudanum, donnant à le fois une nouvelle perspective sur l’album et donnant envie de se re-shooter à l’original. Les tentatives de Team Forest, Jerome Minière et Objectile sont particulièrement remarquables, et sont de bonnes raisons d’acquérir ce disque. Owen,
No good for no one now Déception pour ce second album de Mike Kinsella (alias Owen), largement en deçà de son disque éponyme (Polyvinyl, 2001) qui présentait un folk rock sauvage et intriguant, inspiré et émouvant. Impressions recroisées brièvement l’espace d’un "Nobody’s nothing" rageur et d’un "Good Deeds" frissonnant. Malheureusement, le reste est bien souvent insipide et banal, ne faisant ni chaud ni froid. Thalia
Zedek, You’re a big girl now Avec sa seule voix grave et sa capacité à laisser en apesanteur chaque note, Thalia Zedek (ex Come) confirme que sa reconversion solo est un petit bonheur. Tout ce qu’elle touche se remplit d’émotion, et laisse apparaître des cicatrices encore ouvertes, du moins difficiles à refermer. Sur ce mini-album entre folk et rock lo-fi, on trouve quatre compositions originales dans la lignée de l’album ‘Been Here and Gone’ (Matador, 2001), dont le prenant et captivant ‘No susbtitutions’. Thalia rappelle également sa maîtrise des reprises, réinterprétant à merveille Dylan (You’re a big girl now) et le Velvet underground (Candy Says). Vite, la suite. Casiotone
for the painfully alone, Ludique et brillant, où comment avec une boîte à rythme bancale, un casio d’occas’ et une voix assurée signer seize petites pièces bricolées au charme ravageur. |
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