About Août
 

 

Katerine
Nom de Code : Sacha
(Rectangle International/Culture Press)

Le petit label Rectangle International (Red, Noël Akchoté…) abrite cet album de Philippe Katerine, qui est en fait la B.O. d’un moyen métrage diffusé l’hiver dernier sur France 2, dans lequel l’habituel chanteur jouait le rôle d’un homme qui s’éprend d’une strip-teaseuse.

Katerine divulgue ici, avec sa patte si singulière, des textes réalistes, poétiques, drôles et sensibles.

On trouve également des versions rares de titres déjà connus (Parlez vous anglais, Le Jardin Botanique) rappelant à nos bon souvenirs les dons du gentleman pour chanter juste des histoires parlantes.

Parfois acoustique, parfois jazzy (Mr Patrick), parfois bruitiste (Appelle moi Samantha), Nom de Code : Sacha séduit dans sa durée, et prouve dans l’humour et la gaieté qu’il existe de grands messieurs de la chanson française.

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http://rectangle.org/


Wang Inc
Risotto in 4/4
(Bip-hop)

Wang Inc. est le projet d’un Italien, Artolomeo Sailer, qui sort avec Risotto in 4/4 son premier album. Album de retro-futurisme électronique à l’état brut, combinant des rythmiques 80’s à un electronica dansant, avec des mimiques organiques très travaillées.

Le disque est une traversée d’un monde de robots en navette spatiale. Très prenant, très entraînant, les morceaux affichent un côté délirant et extériorisant (Warm folder, Martian B-boy…) particulièrement contagieux.

Remarqué pour ses maxis sur le label Sonig (Mouse on Mars), Sailer ne fait que confirmer les espoirs placés en lui. Avec Risotto in 4/4, il a trouvé la recette idéale pour partir sur l’opération séduction musicale de l’été…

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www.wanginc.it
www.bip-hop.com


Salvatore
Fresh
(Racing Junior)

Pour leur troisième album, les Norvégiens de Salavatore sont partis enregistrés au Maroc, ou ils également trouvé une inspiration et une vitalité qui ressort pleinement sur Fresh.

Leur post rock, entre Tortoise et Salaryman, bénéficie d’efforts mélodiques encourageants et d’orchestrations luxueuses, notamment sur l’envoûtant « 100 Camels in the Courtyard » et son accordéon léger et sensuel.

A travers les morceaux, on cherche un peu l’identité du groupe, qui se contente  parfois de réciter par cœur des gammes déjà parcourues par des prédécesseurs.

Néanmoins, le disque est une réussite, et ce n’est pas un hasard si John Mc Entire (Tortoise) a proposé ses services pour produire le quatrième album de Salvatore.

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www.racingjunior.com


Log
Everytime a bell rings an angel gets his wings
(Bad Taste records/Deep Elm/UMC)

Un groupe qui a choisi son nom en fonction d’un film de David Lynch ne peut être foncièrement mauvais. (ici, Log Lady dans Twin Peaks)

C’est après plus de trois ans d’efforts, de démos envoyées ça et là et de singles sortis laborieusement, que les Suédois de Log ont véritablement éclos.

Entre  post rock, lo-fi et pop tout court, ce premier album est rempli d’envolées de guitare tantôt somptueuses, tantôt un peu grasses. Le tout enrobe de réelles chansons à la poésie condensée, créatrices d’espaces sonores très célestes.

Certains titres ne parviennent pas à séduire, mais contrastent avec d’excellents autres (The bastards have landed, Off the ground …) qui laissent l’impression d’un album recommandable.

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www.deepelm.com
www.badtasterecords.com


Lispector
Human Problems and how to solve them
(Antimatière/Chronowax)

Julie, installée à new York a crée son propre label (Ponytail) et a un projet solo : Lispector. Enregistré sur un quatre pistes, Human Problems…(Un titre accrocheur !) est un disque intimiste, minimaliste et sincère.

Synthés 80’s, vocaux cristallins, compositions pleines de fougue…Julie nous conte sa vie ( ?) avec coquetterie et vitalité.

Lispector évoque Cat Power, Perio, Anne Laplantine. Des titres sublimes se succèdent ici (Winona Forever, Space Rock…) pour le plus grand plaisir de l’auditeur, vite conquis et prêt à aller plus loin.

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www.antimatiere.com


Lewis
Even So
(Deep Elm/Import)

«Hommes de sang, nous sommes le fruit de la luxure, remplis de péchés, de mort et du désespoir» Si on s’arrêtait à la première phrase de ce Even So, on se dirait qu’on tient ici le cliché du cliché.

Lewis est un quatuor texan jouant une pop variant du banal à l’agréable, sans jamais réellement parvenir à séduire. Le chant, qui approche vaguement de celui de Thom Yorke, est accompagné par une instrumentation (guitare, basse, batterie) classique et récite des textes insipides.

On a beau passer outre, ce disque reste sans éclat. Lewis n’invente rien, interprétant une pop bien moyenne.

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The Reindeer Section
Son of Evil Reindeer
(Bright Star Recordings/PIAS)

Un à peine après un Y’all get scared now, Ya’ hear médiocre, cet assemblage de  membres de groupes gravitant autour de la scène de Glasgow remet le couvert. On trouve au hasard des participations de musiciens issus de Arab Strap, Teenage Fanclub, Mogwai… réunis autour de  Gary Lightbody (Snow Patrol).

Une sorte d’équipe du PSG : des individualités énormes qui peinent à marquer. Quelques moments déléctables (Who Dunnit, Where I fall)  mais rien de bien consistant à se mettre sous la dent.

Le disque souffre en fait de la déception qu’il engendre au regard du casting. Son of Evil Reindeer, au lieu d’être exceptionnel, reste uniquement au stade de la promesse non réalisée. Surtout folk, parfois plus pop-rock, on se souviendra de ce disque en se disant qu’un jour des stars se sont trompés d’équipe.

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