A spoonfull of June tunes
 


Broken social scene

Feel good lost
(Noise Factory)

Broken social scene est né de la rencontre entre Kevin Drew (KC Accidental, Do make say think) et Brendan Right (hHead).  Le résultat: une musique d’ambiance post rock particulièrement mélodieuse parsemée de nombreux instruments (violon, trompette, trombone…). Des atmosphères jazzy (on pensera alors à Tortoise) succèdent à des expérimentations parfois dispensables (on pensera alors à Exhaust), mais jamais ennuyeuses. On traverse le disque agréablement mais sans réelle surprise sauf peut être pour le sublime Moss Breaker.

Rate :

www.noisefactoryrecords.com


Sparrow Orange
Hands and knees music
(Noise Factory)

Le petit label canadien se bat pour honorer son culte: la musique dans tous ses états. Sparrow Orange alias Aaron Boot, distille une électronique accessible, très ambiant, à la fois actuelle (le spectre The Black Dog est évident) et atemporelle (à la manière de Tangerine Dream). Un stimuli pour l’imagination de l’auditeur, vite impliqué dans les remous marécageux de Hands and Knees Music, vite ébahi par cette étonnante faculté à réaliser une musique organique aussi chaleureuse.

Rate :

www.noisefactoryrecords.com

discographie :
The beauty of strangeness - même label, 2000


TTC
Ceci n’est pas un disque
(Big Dada/PIAS)

Voilà un album de rap atypique qui ne plaira sûrement pas à tout le public hip-hop. Le phrasé, les voix, les paroles (« Il faut ne pas boire de coca cola dans le Saint Graal » ; « Je me défonce au vide ») : tout est surprenant et terriblement neuf. Un sens de la dérision hors norme, une ironie inhabituelle, un humour permanent (Nonscience, De pauvres riches) : telles sont quelques unes des qualités évidentes de TTC. Invitant leurs potes (La Caution) mais aussi un précurseur américain (Dose One) , TTC réussit un album loin des sentiers battus de Rap pour ondes FM. Ceci n’est pas un disque : c’est un événement, une révolution.

Rate :

www.bigdada.com


Kawabata Makoto
Infinite love
(Ochre Records)

Le gourou des Acid Mothers Temple s’essaie à nouveau sur un disque solo : 3 titres épiques, hypnotiques et conceptuels. Des boucles et encore des boucles, Infinite love est le théâtre d’un space rock ultra répétitif et, au bout du compte, un peu inutile. Même si on perçoit les affinités de Makoto avec les plus hautes strates de l’atmosphère, il est trop lointain pour parvenir à nous atteindre réellement. Il met en avant une sorte de spontanéité, qui, selon lui, lui viendrait du cosmos et de Dieu. Ce n’est que dans une concentration extrême et une réceptivité hors norme que ce disque peut nous conquérir, nous autres humains.

Rate :

www.ochre.co.uk


Man
Main gauche
(Les disques du soleil et de l’acier)

Deuxième album pour le duo nantais (François BIYIKLI et Charles-Eric CHARRIER), digne successeur d’un disque éponyme de haute volée (Man, 2001, même label). Main gauche est un conte féerique décousu dont les instruments (piano, basse acoustique, mélodica) sont les héros surnaturels, une fresque enchanteresse tissée dans un velours flamboyant. Un songe contemplatif, un mouvement original en quête de lumière : on explore la branche musique nouvelle en la faisant avancer d’un pas de géant, en la truffant de bruitages sensibles, en l’agrémentant d’ingrédients post-rock et jazzy.

Rate :

www.dsa-wave.com


Copenhagen
Tales from the forest
(Flower shop recordings)

Comme ce fut le cas il y a deux ans avec Cousteau, on continue à découvrir des cousins de Nick Cave et des Tindersticks. La recette fonctionne toujours : un crooner (qui ressemble en l’occurrence à Charlélie Couture), une orchestration subtile, des airs qui restent en suspens. Les chœurs féminins  ne sont pas toujours opportuns, mais on se sent vite emporté par les trompettes, le vibraphone, la clarinette. Copenhaguen trouve, dans chacun de ses morceaux, un arrangement pour colorer ses compositions automnales. Summer’s gone, After storm, Beech tree sont les compagnons idéaux d’une soirée en solitaire…

Rate :

www.copenhagen-uk.co.uk
www.theflowershoprecordings.co.uk

(Thanks to Kirsa/Merci à Kirsa)


Curtis Newton
Slow motion space
(Mudah Peach)

En établissant la jonction entre trip hop et post rock, Curtis Newton nous livre un premier album surprenant, excitant et particulièrement mâture. Grâce à des textes oniriques (que ce soient en Anglais ou en Français), à des voix que l’on chérit tout particulièrement, à des thèmes frissonnants, le sextet parvient à surpasser tout essai francophone en la matière. Des scratches de Stereotype à la guitare lancinante de 1981, jamais on ne sent l’inspiration flancher, jamais on ne sent la beauté nous échapper. Tout à fait le genre de disque dont on ne sait quoi attendre et qui nous offre un plaisir incommensurable.

Rate :

L’album est en vente sur le site www.mudahpeach.com et sera dans les bacs en septembre.
(Merci à Cécile)


Nouveautés du label américain Temporary Residence :
Comme à l’accoutumée on ne saurait plus vous recommander les productions de ce label.

Kilowatthours
The bright side

Indie-rock subtile et intimiste, menée par un piano. Le trio du Kentucky a travaillé ses riffs de guitares, désormais particulièrement mordants, et a favorisé l’intervention de bruitages mélodieux. Une voix sensible et attirante flotte au dessus des compositions, nous abandonnant dans des finals jubilatoires. Pour ceux soucieux de référencer l’album, on évoquera les premiers Radiohead,les Flaming Lips mais aussi Aerial M.

Cerberus Shoal
Mr. Boy Dog

Cerberus Shoal fait figure d’orphelin dans le paysage musical américain. Livrant une musique très atmosphérique, entre free jazz et prog-rock, le collectif explore perpétuellement de nouvelles terres, de nouvelles mers. La plupart du temps instrumentaux, les morceaux sont méditatifs, mystiques, poignants, marécageux, expérimentaux. L’emploi d’un nombre infini d’instruments et une inspiration à part honorent ce groupe définitivement unique.

Parlour
Octopus off Broadway

Les fans de Fridge et de For Carnation seront comblés par ce premier album de Parlour : un post rock étrange et sombre, tantôt tirant ses ficelles vers une sorte de krautrock moderne, tantôt vers des rythmes lo-fi.

A la fois synthétique et très rock, cet (oct)opus est un superbe premier album.

www.temporaryresidence.com


Autres albums recommandables (non exhaustif)

  • Elk City - Hold tight the ropes
    (Talitres Records) (pop rock) 6/10
  • Kepler - Missionless days
    (Resonant/Troubleman Unlimited) (post rock) 9/10
  • Meanwhile, back in communist Russia - Indian Ink
    (Jitter) (electro post rock) 9/10
  • Aesop Rock - Labor Days
    (Def Jux) (rap) 7/10
  • Tristeza - S/t
    (Gravity) (post rock) 7/10
  • Craig Armstrong - As if to nothing
    (Melankolic) 6/10
  • O. Lamm - Snow Party
    (Active Suspension) (Electronica) 8/10
 
MP3.com en Français

News | Labels | Sélection | Dossiers | Chroniques | Photos | Sons/MP3 | Netradio |Sommaire | Contact
C in a circle SoitDitEnPassantEntertainmentWorldwide company.