April in Singles |
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Guimo Le bordelais Guillaume Hermon, alias Guimo, livre sur son premier album une pop folk n’ayant rien à envier aux maîtres du genre : Leonard Cohen, Tom Waits, Lee Hazlewood. D’une voix grave de crooner, il donne vie à des textes sombres, reflets d’une musique sobre, chaleureuse et habitée, à classer entre Calexico et Nick Cave. Une mise à nue essentielle. Rate :Chessie,
Entre électro touffue, post rock dépouillé et lyrisme sonore, Chessie offre une réflexion conceptuelle sur l’esthétique des trajets nocturnes en trains. Rêves éveillés, arrêts dans des contrées sauvages, ronflements mécaniques , Overnight est un voyage sans précédent, qui évoque à la fois Kraftwerk, Slint ou Autechre. On regrettra simplement la froideur de certaines compositions. Rate :Milky
Wimpshake, Malgré le manque d’originalité d’un punk rock évoquant dans ses meilleurs moments The Buzzcocks et les White Stripes, les Milky Wimpshake parviennent à nous assener des morceaux transcendants, aux paroles acerbes et drôles. Géniteur d’euphorie, Lovers not fighters fait passer un bon moment (pas inoubliable quand même) grâce à des mélodies qui se retiennent vite et à sa capacité à enjouer. Rate :Bevel, Amateurs de Dirty Three et de Lambchop, ce disque est taillé pour vous plaire. Des morceaux intimistes, remplis de cordes, se font l’écho d’une voix somptueuse, qui tourne autour de silences essentiels. Bevel est composé de musiciens majeurs de Chicago ( la plupart issus de formations parallèles telles que Bonnie Prince Billy ou Bonnevill), qui se sont unis pour un opus sensible et généreux en joyaux évocateurs. Rate :Ben
Tramer Quand Aidan Moffat (Arab Strap), qui se cache ici sous le nom de Lucky Pierre, et Jason Famous se retrouvent le temps d’un single sous le nom de Ben Tramer, c’est pour laisser parler un penchant évident pour une électro ultra dansante. En revisitant les thèmes du Halloween de John Carpenter, le duo réussit un ensemble homogène, addictif et plein de bonne humeur. Rate :Archive Retrouvailles avec Archive, qui revêt pour l’occasion un costume floydien chatoyant. Emmenés par des titres épiques de plus d’un quart d’heure, You all look… , un peu nostalgique des 70’s, est rémanent. Le disque envoûte et obsède ; on écoute les titres à l’infini jusqu’à ne plus en pouvoir. On apprend les paroles facilement, on chante, et on se sent vite proche de ce disque qui a le mérite d’être à la fois grand public et très séduisant. Rate :Laudanum Projet électronique de Matthieu Malon, Laudanum distille euphorie sonique et champs de gloire organiques grâce à l’union complice des guitares, des synthés et des ordinateurs, tous dressés avec un soin et une science de la mélodie évidents. Parsemés de samples entêtants, comme cet extrait du Cercle des Poétes Disparus pour Words and Ideas, System :on est à la fois un reminder des années 80 et un plongeon en 2010. Russian Moon, chantée par Angèle David-Guillou (croisée également chez Piano Magic), rappelle Ladytron (le refrain russe fait penser aux chants bulgares de Ladytron), et laisse l’impression futuriste d’être à bord d’un ovni. Des titres brillent par leur aspect danse enjouée (Catching Blue), d’autres par leur mélancolie contenue et par leur abondante beauté (Symphony for the things I’ve left behind). Fan absolu d’Arab Strap, Matthieu Malon a convié Aidan Moffat pour un FBW peu convaincant, seul râté de cet album cohérent, jouissif, mystique, hypnotique et lumineux. Une belle conquête de l’espace sonore, entre pop électronique et électro pop. monopsone@hotmail.comDomotic Réfléchie et spontanée, la musique de Domotic dresse des passerelles idéales entre électronica et musique pop. Stéphane Laporte, alias Domotic, se permet de construire un univers numérique complexe ayant le mérite d’être particulièrement accessible. Derrière des mélodies très enfantines, dues à la présence d’un petit clavier pour gosse, se cachent une maîtrise et une maturité indéniables. Bye Bye est le théâtre de délires rythmiques et de dérapages contrôlés. On pense à un Autechre, à un KPT Michigan, qui auraient oublié toutes aspirations à la froideur et à l’insensibilité. Domotic accompagne les premiers pédalages vers un univers irréel, personnel et touchant, avant de lâcher l’auditeur à ses propres errements. Smith kline ou encore l’inqualifiable Kimberli piègent nos rêves enfouis et leur donne une BO appropriée, entre nostalgie libératrice et randonnées sonores oniriques. Un format et des influences pop s’imbriquent à merveille avec l’électronique. Paradisiaque et unique, Bye Bye est un disque sincère et sensé qu’il faut se procurer sans « oui, mais… ». |
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