En Avril ne te découvre pas d’un fil |
A tout seigneur, tout honneur (je sais que c’est une expression à la Thierry roland, mais bon…), on ne peut débuter cette chronique sans poser un regard nouveau sur Dave, qui a le mérite de rendre hommage à notre site dans son come back inattendu intitulé "Soit dit en passant". Le nouvel opus du battave est incontestablement, à son titre, le meilleur. Outre
manche, les regards sont tournés vers la pop. Avant de decouvrir
le très attendu Elbow, on nous a servi Astrid (Play
Dead chez Fantastic Plastic) en amuse-bouche plutôt indigeste.
A Glasgow, les Life without building (dont le nom est tiré d’une face B de Japan) commencent à faire grand bruit. Les onomatopées de Sue Thompkins résonnent impecablement tout le long de leur album (Any other city, chez Tugboat Records), qui, sans enchanter réussi a émouvoir (Sorrow) ou à donner des fourmis aux jambes (Young offenders). Un univers qui plaiera aux fans des Slits. Outre
Rhin, le label Glitterhouse, trop injustement mésestimé
vient de sortir plusieurs disques à chérir. Dakota
suite (Morning lake forever) confirme sa créativité
hors-normes et son génie de composition. Les morceaux instrumentaux
( bases sur du piano et de la guitare) sont de pures merveilles,
et la fragilité de "Because I could not wait for death" rappelle
le meilleur de Nick Drake. Ce qu’il ne faut pas manquer en ce moment c’est aussi: Anja Garbarek, Smiling and Waving(9/10) Norvège. Fille du célébrissime Jazzman Ian Garbarek, Anja Garbarek signe ici un petit bijou. Sa voix pure (on parle de Bjork…mais je trouve qu’elle n’en est pas si proche) se pose magnifiquement sur des mélodies lentes et incandescantes, mêlant jazz et pop à des sons eléctroniques fort à propos et à des bruits plein d’images. Anja mélange tout ca, et on se laisse prendre. Le disque se savoure de bout en bout, avec en point d’orgue un splendide duo avec Robert Wyatt. Fuxa V. Ectogram (Ochre records)(8/10) Fuxa multiplie les attaques musicales ces derniers temps, et montre ici son meilleur pour ce trois titres partagé avec Ectogram. Des sons passés en boucle , entre Add n to (x) et Tortoise, se répétant dans une euphorie grandissante. Ectogram sur le génial "Opal soft green kumquat of the sun" invente une électro-chantéee accordée à l’air du temps et égaie ce pluvieux printemps. Mus, Alma(Acuarela) (8/10) Un trésor de plus sur le label espagnol Acuarela, Mus. Cinq titres extraordinaires interprétés par Monica Vacas, d’une voix sur le fil du rasoir, laissant transparaitre une émotion vive. "La sosiega" et "Soleda" sont deux titres de six minutes assemblant pop, rythmes électro-trip-hop jazzy et sentiment de chaleur; Diel et Diaria resplendissent de candeur et de beauté. Home, issues (Cooking Vinyl) (7/10) Le collectif américain, extrémement méconnu, recueille ici le meilleur de ses neuf premiers album. A mi-chemin entre Olivia Tremor Control, Neutral milk hotel et de l’inconnu, on a l’occasion d’assister à la libération musicale d’un asile de fous surdoués nageant en pleine crise de psychédelisme. Guitares saturées, voix grésillantes, bruits étranges. A decouvrir, enfin. Crane A.K, Pink eyed pony (Forcetracks) (5/10) Evoluant dans l’abstract techno, le duo berlinois tente une percée vers une reconnaissance internationale. A mi chemin entre une house travaillée et de l’electrohype, il manque un peu de contenance sur la longeur. Des morceaux comme White pic, un assemblage ingénieux de rythmes lents et de boucles enchanteresses, ou Servopop, sont les meilleurs plages de ce disque pas indispensable. Experimental pop band, The tracksuit trilogy (Cityslang) (8/10) La très bonne surprise nous vient d’un groupe bristolien qui ne fait pas du trip-hop, EPB. Le groupe, tres bon sur scene, prouve ici d’immense talents sur disque . En introduisant dans sa pop des sonorités technos ou du groove lancinant, le groupe nous ouvre le chemin d’un road-movie entetant (Bang bang you’re dead), ou d’une remontée dans les sixties (Narcotic daze) et nous emporte toujours dans ces mélodies pleine d’innovation. Le tout, grace aussi a la voix de Davey Woodward,(placée entre Damon Albarn, Michael Stipe et Edwyn Collins (!!)) qui suinte de mouvement et d’entrain. Astrid: site officiel: www.astridhq.com, site du label: www.fantasticplastic.co.uk Life without buildings: site officiel: www.lifewithoutbuildings.co.uk, site du label: www.tugboatrecords.com Glitterhouse: www.glitterhouse.com,pour David Thomas, voir www.projexdemon.co.uk Anja Garbarek: www.anjagarbarek.com Fuxa et Ectogram: www.ochre.co.uk Mus:www.acuareladiscos.com Home:www.screwmusicforever.com ou www.cookingvinyl.com Crane A.K: www.force-tracks.net Experimental pop band: www.cityslang.com |
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