Brusquement, ma montre qui parle me réveille : "il est maintenant sept heures quarante quatre minutes". C’est que je n’aime pas les heures rondes pour me réveiller.

Dix minutes plus tard, histoire de stimuler mes sens, Lemonjelly (album Lemon Jelly), retentit gaiement. Des samples, des scratchs, de l’electro haute-gamme. Ingrédients pour un petit déjeuner motivant. Le chaud "In the bath" fait oublier qu’il fait -2° dehors.

Et bientot, c’est le bus pour aller à la fac. Walkman sur les oreilles avec Pan sonic, duo finlandais. Musique techno minimaliste, dubs crépusculaires, sonorités industrielles se marient parfaitement avec le paysage urbain qui défile. Idéal pour ne pas replonger avant d’aborder une des deux heures de cours de la journée.

En sortant de criminologie, ma Tiphaine m’attend dans la voiture. Retour à la maison. Entrain particulier avec le très bon single de Ladytron " The way that I found you ", alliant St Etienne à Add n’ to (x) avec une touche personnelle : des samples de rire et des chants hongrois!

Midi déjà. Faire les courses en évitant la viande. Besoin de chaleur. 40 minutes d’un confort hispanisant avec Sr Chinarro (La primara opera enverada al vacio, Acuarela/Poplane). Des ballades complètement dérangeantes et jamais pesantes Des sublimes envolées entre un post-rock virevoltant et un folk virulent Pléiades d’émotions.

Bientôt l’heure de retourner en cours. Et l’étrange sensation d’un manque. Ah oui ! Je n’ai pas encore écouté Arab Strap. Le classique du moment. Des paroles encore une fois très réalistes, d’une prose irréprochable et évocatrice ("love detective) et des arrangements véritablement grandioses. Violente tourmente et passion grandissante.

Quatre heures. Mr Toth est toujours en retard. On parle de droits de l’Homme, de la torture humaine. Pas classe. Intéressant. En ressortant, une détente s’impose. Un petit tour chez Avalanche Records. Malgré quelques hésitations (Stephan Malkmus, Lowgold...), j’opte pour Labradford (Fixed:content, chez Kranky). J’ai un petit faible pour ce trio américain depuis longtemps. Du renouvellement. Je serais tenté d’appeler ça du post-dub. En tous les cas, c’est atmosphérique, instrumental et foncièrement beau. Là aussi il faut s’accrocher à percevoir les images qui se glissent entre les nombreux silences. La nuit tombe.

Retour à l’appartement. Il y a encore de la neige même s’il n’a pas neigé depuis une semaine. La soirée débute en silence. On perçoit France Inter d’ici. Pratique pour les infos

21h15. Fatigue bien installée. Avant de s’endormir un peu de lecture, accompagnée d’une tasse de thé et d’un peu d’Arab Strap. Pardon si ça fait répétition, mais là il s’agit d’un single : Rocket /Take your turn/Blackness (Chemikal underground) extrêmement proche de Mogwaï et idéal pour désordonner tout ce qu’on avait rangé dans la journée.

Vivement demain.