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La Route du Rock 04
Le compte-rendu par FunkyElvis
envoyé spécial pour sdep.com

 

compte-rendu FunkyElvis | compte-rendu Guillaume

La réussite d’un festival tient à peu de choses. Assurer une programmation homogène et variée sans faute de goût en fait partie. Mis à part les calamiteux Flotation Toy Warning, complètement à côté, pas d’incident majeur à déplorer du côté du Fort de Saint-Père cette année.

Le premier soir est dominé par dEUS, depuis longtemps absent, et c’est comme s’ils n’étaient jamais partis. Les Anversois enfilent les perles et enchaînent avec Astropolis et vive la fête à Brest. Sans nous car le programme malouin est déjà chargé : les sensations de la saison dernière The Kills et LCD Soundsystem s’en sortent finalement pas mal, même si la vanité du duo brittanico-ricain est éclaboussée par la classe de dEUS dans l’acte suivant, et si l’orchestre dance de James Murphy souffre de la colossale mégalomanie de son leader, se sentant obligé de pousser une chansonnette clairement superflue, aussi lourdingue que cette phrase est interminable.

Pour l’après-midi, le Palais du Grand Large est voué aux prestation plus décalées. Il se fait pourtant trop petit pour Laura Veirs. Tant pis, on va voir ailleurs Nouvelle Vague, ou comment mettre à profit des années de pratique de la guitare au coin du feu pour amuser les potes en jouant des vieux tubes. Les chansons, moins arrangées que sur disque, sont interprétées avec une simplicité qui sied finalement tout à fait au cadre : au pied des remparts, dans la torpeur d’un après-midi breton, la plage de Saint-Malo dispute la palme de la coolitude à celle de Benicasim. En featuring, deux des chanteuses de l’album, dont Camille "Paris tu paries (que je te quitte)" et son désormais fameux zest de citron dans le ciboulot, courra piquer une tête à la vitesse d’un cheval au galop pendant un Too drunk to fuck façon Dead Pompidous.

Le soir c’est Phœnix, meilleur que prévu, et la sensation TV on the radio qui attirent notre attention, avant Peaches et son show éculé. Après qu’elle a démontré qu’il y a une fine ligne entre génie et grotesque, tout le monde est désormais persuadé que la Canadienne se plante. Dommage, d’autant qu’elle nous a avoué laisser "les jolies chansons d’amour" à son ancienne co-troupière Feist. Plus rien à attendre donc de l’ex-phénomène en vinyl rose.

Le lendemain, ce Palais enfin accessible permet de nous abriter d’une pluie alors naissante. A l’intérieur, c’est dans une parfaite réponse à la météo que la musique de Fennesz envahit l’espace. La nonchalance du début du set laisse la place au conflit bruitiste, mais c’est toujours un immense souffle de liberté, uniquement possible à atteindre en solo, même si jouer en ensemble "permet de continuer si l’ordi plante", dira l’intéressé. Le spectre est si large qu’il permet plusieurs niveau d’écoute : là où certains spectateurs resteront dans la tension, la recherche, d’autres peuvent profiter de la musique de l’Autrichien pour faire la sieste et c’est très bien comme ça.

La prophétie "Tous à poil à Saint-Malo " (voir édition précédente) était plus que de rigueur ce dimanche, les vêtements trempés jusque dans la fibre devenant vite notre pire ennemi quand des trombes s’abattent au-delà de la capacité imperméable de notre équipement. L’over-crachin nous fait baisser les bras, rentrant se sécher après le facile triomphe de Dionysos mais avant l’entrée en scène de Jon Spencer, puis celle des Troublemakers, apparemment rejoints une fois de plus par le magique flûtiste Malik, tant pis pour nous.

La Route du rock peut s’enorgueillir d’accueillir des artistes rares et précieux (dEUS, Fennesz), et des types dont on parlera plus dans quinze jours mais qu’il fallait avoir ici et maintenant (Nouvelle Vague…). Pas de grand écart comme d’autres festivals peuvent souffrir, tiraillé entre ambition artistique et contraintes commerciales : Air et Dionysos font leur boulot de locomotives, certes un peu fades mais pas (trop) putassières.

Enfin, cette humble feuille ne saurait être complète sans rendre l’hommage qui est dû au héros des éditions précédentes, l’immense Capitaine Saucisse, dont l’absence est à déplorer depuis l’an dernier. On est toujours sans nouvelles. Cap’tain, où que tu sois, tu nous manques.

 

 

 
C'est Quoi  ? Route du Rock
C'est où ? Saint Malo
C'est quand ? 13, 14, 15 Août
Web Page
sur SDEP?
2004, 2003, 2002, 2001, 2000, 1999, 1998, 1996 
Mais encore ? Dans l'enceinte d'un fort de Vauban
Ya du monde ? Pas trop
Qu'est-ce
qu'on écoute ?
Découvertes rock & électro, quelques têtes d'affiche
Et cette
année ?

Now It's Overhead, Flotation Toy Warning, Mojave 3, The Beta Band, Lali Puna, Girls in Hawaii, The Kills, Air, Blonde Redhead, dEUS, Phoenix, Dionysos, LCD Soundsystem, TV On The Radio, Blues Explosion, RJD2, Peaches, Troublemakers, Coco Rosie, Gravenhurst, Murcof, Velma, Laura Veirs, Fennesz, La Kuizine, Magnetic.D, Colleen, Margo, Nouvelle Vague, DJ Oil

La SDEP
anecdote
SDEP y donne une conférence de presse anuelle  
Prog ****
Qu'est ce
qu'on mange ?
Galettes-saucisses
Où est-ce
qu'on dort ?
Camping gratuit aménagé dans les douves du fort
Spécialités   Stands de fanclubs
Réveil par les groupes faisant la balance 
Climat ***
Pluie non systématique
Ambiance ****
Festival à taille humaine
Environnement ***
perdu à la campagne, à 10 bornes de Saint Malo, dont l'excursion vaut quand même le coup
URL http://www.laroutedurock.com/

Site du festival
www.laroutedurock.com

"La Route du Rock", ou un festival où SDEP se déplace depuis 1996, (re)vivez les éditions précédentes :
1996
- 1998 - 1999 - 2000 - 2001- 2002 - 2003.
 


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