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05 déc. 2001 - Newsbrief N°

WWWK / George Harrison
   

When we were kings

George Harrison "All things must pass", 1970

Quatrième roue du carrosse, le Beatle le moins célèbre du monde n'a pas attendu d'être mort pour avoir du succès: il a même passé les premiers mois post-Beatles en tête des charts, passant ainsi devant les efforts solos de ses camarades avec l'über-triple-album "All Things must pass", sorti en 70.

Tout comme McCartney et Lennon, Harrison s'était déjà essayé à l'exercice solo avant même la séparation des  Beatles: profitant de la création d'Apple-le-label-des-Beatles, il avait déjà commis deux sommets de l'indigeste: "Wondewall", BO d'un film avec Jane Birkin en 68, et "Electronic Sound", disque de proto-musique électronique en 69.

En 70, quand la séparation est officiellement annoncée, le jeune George (27 ans) a dans sa culotte un bon paquet de chansons restées inédites sous le triple règne Lennon-McCartney-George Martin. Il ouvre son carnet d'adresses, appelle tous ses potes (mais alors vraiment tous) et décide d'enregistrer ce qui restera comme son album le plus successful mais aussi, bizarrement, le plus réussi.

Phil Spector, qui sort de "Let it be", s'occupe de la production et voit les choses en grand: arrangements complexes, cordes, cuivres, double batterie... la liste des intervenants, souvent issus de la galaxie Beatles, est éloquente: Clapton, Ringo, Klaus Voorman, Alan White, Phil Collins, Ginger Baker... un festival de barbus, en quelque sorte. C'est d'ailleurs lui-même doté d'une pilosité impressionante que George pose tranquilou avec ses nains de jardins sur la pochette de l'album. C'est cette double image qui restera longtemps au Harrison seventies: à la fois un peu ermite et pourtant avec plein de potes dans le show biz.

Le résultat: 23 morceaux, souvent légés et enjoués, beaucoup moins poussif et grandiloquent que beaucoup de disques de l'époque.

Mais cette heure de gloire ne sera que de courte durée, et les choses vont sacrément s'embrouiller par la suite: quelques mois après la sortie de "All things must pass", George est condamné pour plagiat ("My sweet lord", le grand tube de l'album), une extinction de voix l'empêche de partir en tournée, et enfin, cerise sur le gateau, sa femme le quitte et part vivre avec Clapton. "Il manquerait plus qu'un oiseau me chie dessus", aurait-il déclaré (source non vérifiée).

Conseils d'écoute: "All things must pass" a été réédité sur double CD assez récemment, avec ajout de quelques versions inédites. Mais on peut aussi se replonger dans les morceaux de Harrison parus sur les disques de Beatles.
Je conseille très particulièrement une splendide version acoustique de "While my guitar gently weeps" garantie avec 0% de Clapton dedans publiée sur "Anthology III".

Web officiel du "All things must pass" réédité:
http://www.allthingsmustpass.com/

Une longue chronique de l'album:
http://www.superseventies.com/harrison1.html

Une page à l'occasion de la réédition en CD:
http://www.archervalerie.com/atmp.html

Les musiciens du label Astral Werks célébrent le défunt George:
http://www.astralwerks.com/george.html

Le tribute officiel de Capitol Records
http://hollywoodandvine.com/georgeharrison/

   

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