Préambule
Les récents « événements » (et non- événements, voir ci-dessous), dont je suis témoin et acteur, conjugués au progrès technique, ainsi qu’à une bizarre envie de raconter ma vie à tout le monde (et même à ceux qui n’en ont rien à foutre, tant pis, c’est trop tard) me poussent à entamer ce qui devrait devenir mon autobiographie définitive à diffusion par réseau. Chers lecteurs, vous allez donc devenir les spectateurs autorisés de mes névroses privées. Certains d’entre vous se reconnaîtront dans le récit, et même les autres, puisque j’ai choisi de ne pas utiliser de pseudonymes pour les personnages de mon histoire, à savoir donc les gens qui partagent ma vie, c’est à dire principalement mes copains, mes copines, le chanteur country décédé Elvis Presley, et d’autres types qui traînaient par là. Une périodicité régulière de parution de cette lettre n’est pour l’instant aucunement envisageable, ainsi, l’heureuse surprise de trouver à me lire sera d’autant plus heureuse qu’elle sera surprenante. Enfin, et avant de vous laisser avec mon histoire, je vous rappelle que la méchanceté n’existe que grâce à la gentillesse (la réciproque n’est cependant pas toujours vraie).

Résumé des épisodes précédents
Je suis né le 16 mars 1974 à Toulouse. Ce jour-là, (un samedi) Georges Pompidou était président de la république, et l’ORTF diffusait « Top à Michel Delpech » de Maritie et Gilbert Carpentier. Vingt-cinq ans plus tard, je décidai de commencer à raconter ma vie et d’autres trucs via l’Internet.

Episode 1.1 : « Mad for it et ta sœur »

Sur une idée de Fabienne (quasi-copine d’enfance), et de son petit ami Sébastien (also known as « Marseille »), nous décidâmes de nous rendre à la ville de Manchester pour le week-end de Pentecôte (trois jours, c’est mieux que deux). Le projet m’enthousiasmait au plus haut car, outre la perspective de partir en vacances avec mes amis, je voyais dans l’aventure une sorte de pèlerinage en terre baggy : Manchester, ville mythique parmi les villes mythiques. De mes souvenirs d’adolescence forcément perturbée, il me restait celui de l’apparition dans le cadre de l’émission Rapido, d’un « jeune groupe venu de Manchester ayant pour nom les Stone Roses ». Je dois le confesser, ce n’est pas la musique mais plutôt le patronyme du groupe qui éveilla d’abord en moi la curiosité : Le nom « stone roses » se présentait comme une compilation amusante et inattendue des noms de deux groupes de heavy rock dont j’appréciais alors la musique. Les quatre jeunes gens au regard bas arpentaient les rues d’une ville sinistre, sans espaces verts ni rien. Outre une sorte d’incarnation du désespoir urbain au virage d’une décennie, ces types-là me faisait l’impression de personnifier le cool. Ce n’est qu’ensuite que j’ai découvert leur musique, et je dois le dire au risque d’enfoncer une porte ouverte, plus rien pour moi n’aura été comme avant.

Comme vous le savez peut-être, Manchester est la ville natale d’un bon paquet de groupe, tous plus cruciaux les uns que les autres, et l’idée qu’un jour j’allai respirer le même air que Morrissey, Tim Burgess et Robbie Williams (récemment transformé en Liam Gallagher de bonne humeur, comme on a pu le lire dans la presse française), me réjouissait comme rarement. Je dois dire que j’entretenais également l’espoir de faire un crochet par Liverpool, où, j’en étais persuadé, les rives embrumées de la Mersey aurait fait de moi le génie incontesté et bientôt milliardaire assassiné du song-writing pop.

Seulement voilà, d’autres gens en avait décidé autrement, et je me trouvais bientôt face à l’impossibilité de prendre l’avion pour Manchester…

La suite au prochain épisode (demain ou un autre jour peut-être) intitulé : Pas de sexe, ni de drogue, ni de rock’n roll comme initialement prévu pour Vincent le week end dernier.

Merci de votre attention.

• L'épisode #2 de "une histoire électronique de ma vie"...