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LOW
The Great Destroyer
par Quentin

L'envie soudainement me reprend de parler de disques.

LOW
The Great Destroyer
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J'ai pris du retard, je ne sais pas par quel bout commencer. Ma grosse claque de ce début d'année est Arcade Fire, disque déjà chroniqué sur ce site, et qui semble faire l'unanimité au sein de la rédaction. Le concert parisien fut exceptionnel, phénoménal. Bien des gens n'avaient pas obtenu de places et attendaient vainement devant le Nouveau Casino. Ils pourront certainement se rattrapper le 16 à l'Elysée Montmartre. Quant au disque, si vous ne l'avez pas encore, réparez vite cette erreur !

On le sait, quand un groupe frôle la rupture, il choisit ensuite souvent de changer de direction. Low ne fait pas exception, abandonnant définitivement le sLOW-core, et préférant continuer dans cette voie initiée il y a de cela 4 ans avec l'album The things we lost in fire (et notamment les titres Dinosaur Act et SunfLOWer). The Great Destroyer est un disque plus direct, plus rock et moins sombre, entendons-nous ça et là.

La première, que dis-je, les premières écoutes, ne m'ont pas convaincu. J'avais peut-être inconsciemment moins envie d'aimer ce disque, parce qu'il ne correspondait pas à mes attentes. On est exigeant avec ces groupes marquants, touchants, qu'on s'est appropriés. Sans chercher à me forcer, en revenant vers les disques, j'ai découvert une magie dans certains morceaux, à commencer par "Death of a Salesman" et son sublime folk cru.

Et puis finalement, j'ai pris cette violence incandescente et incessante dans la poire. La fureur de "Pissing" et de "Monkey", morceaux grisants, tourmentés et tourbillonnants fait partie de ces fureurs qui donnent envie de casser, de tout casser. Low brise la glace et fait hurler les guitares, à l'image de cette intro style "je branche ma guitare", rappelant les premiers sons de "Hail to the thief" de Radiohead.

Les voix du mari (Alan Sparhawk) et de l'épouse (Mimi Parker) flamboient, continuent à se tourner autour et à se trouver superbement. "The Great destroyer" frappe par sa fraîcheur, parce que se rock là semble affranchi de toute contrainte extérieure. Même quand on croit pouvoir souffler ("Cue the strings"), la musique se met à trembler, les guitares vibrent. Il y a cette âme, ce soulèvement d'âme. Tout en rupture, un titre comme "when i go deaf" confirme une chose : Low s'y connaît en émoi, Low s'y connaît pour nous soutirer des larmes.

Plus de dix ans d'expérience. Low a grandi. Low est grand.

FunkyRate :

LOW, The Great Destroyer
(Rough Trade / PIAS)

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http://www.roughtraderecords.com

quentin@soitditenpassant.com

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