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BRIGHT EYES
Live in Portland, Roseland Theater
par Valentin

Avant la sortie attendue de son prochain (double) album en janvier, Bright Eyes nous a gratifié de quelques dates de concerts sur la côte ouest américaine. A la dizaine de concerts prévus se sont ajoutés de nouvelles dates dans la tournée ‘Vote for Change’, où Bright Eyes a partagé la scène avec R.E.M., Bruce Springsteen et John Forgerty (on se demande bien quel accueil à été réservé à Bright Eyes!).

Il ne sera pas vraiment question de politique à Portland, tout juste un appel à voter Kerry le 2 novembre suivi d’une ovation, mais plutôt de collaborations; car si c’est bien Bright Eyes qui est inscrit sur le billet, la tournée s’intitule ‘An Evening of Solo and Collaborative Performances’, et Bright Eyes est entouré de Jim James (My Morning Jacket) et de M.Ward. C’est ce dernier, le local de l’étape, qui ouvre la bal, et comme par la suite avec le leader de My Morning Jacket puis avec Conor Oberst (Bright Eyes), ce sera un défilé de toutes les combinaisons et associations possibles, solo, duo, trio, et parfois quatuor quand Mike Mogis, comparse d’Oberst dans Bright Eyes, se joint à la fête. M.Ward est surement le musicien le plus accompli des trois et sa voix, à la foix profonde et douce, impose un silence révérencieux plutôt suprenant dans une salle acquise à la cause Brigth Eyes, et donc devant un public essentiellement composé de midinettes obsédées par Conor Oberst. Après une demonstration fulgurante de son agilité de guitariste, M.Ward s’empare du ‘Let’s Dance’ de Bowie de très belle manière. Après quarante minutes il cède le devant de la scène à Jim James et il apparait clairement que la base de fan de My Morning Jacket est également présente dans la salle. Pourtant dès les premières notes de ‘Always On My Mind’ d’Elvis Presley le chant de Jim James a plus des effets de somnifère qu’autre chose. Tout son set donne dans le lancinant et le monotone, et ses intonations à la Neil Young sont vite fatiguantes. Conor Oberst réveille tout le monde, mais les concerts de Bright Eyes ont plus la réputation des matins brumeux comme des lendemains de cuite, que de performances éclatantes comme de l’eau cristalline. Hésitant toujours entre des concerts à peu près normaux et des sets dévastés à la Cat Power, Bright Eyes est ce soir aidé par l’encadrement appliqué de James et de Ward. La catastrophe sera plutôt du côté de la salle, quand une fan imbibée esseyera de se jeter du balcon sur la scène, obligeant une courte interruption du concert. Ce qui frappe avec Bright Eyes c’est que loin d’être un musicien d’exception, Oberst reste néanmoins le plus charismatique des trois acolytes, il est aussi le plus mignon, et ses lamentations incessantes dans la veine Pavement/Smiths font de lui un demi-dieu auprès de sa jeune audience. Les nouveaux morceaux ne sont pas forcément les plus convaincants, mais le rare ‘Going for the Gold’, et le déjà connu ‘First Day of my Life’ font leur effet, cependant c’est la version déchirée et étirée de ‘Waste of Pain’ qui se révèlera être le succès absolu de la soirée. Après 2h30 sur scène, tout ce petit monde se retrouve pour un rappel joyeux ou chacun y va de son couplet sur le ‘Girl from the North Country’ de Bob Dylan pour clore une veritable soirée d’exception.

BRIGHT EYES, Live in Portland, Roseland Theater
(Saddle Creek)

http://www.saddle-creek.com/bands/brighteyes/
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valentin@soitditenpassant.com

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