Matthew Cooper, alias Eluvium, construit un espace dédié à l'abandon de soi, à l'oubli.

ELUVIUM Lambent Material

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Piano et guitares se heurtent et se complètent pour emmener l'auditeur dans un sillon de mélodies exquises. Peu voire pas de crescendos, de progressions; les seuls mouvements s'effectuent lentement, dessinant des lieux obscurs. Cette musique ambient est d'une telle densité que d'écoutes en écoutes, les plus imperceptibles détails agissent avec un effet insoupçonnable (ex: des ondes radio sur "Under the water it glowed")

Si Cooper définit sa musique comme l'écho qui perdurerait indéfiniment après un concert de Sonic Youth, on est plus tenté de rapprocher Lambent Material des travaux de Brian Eno (Music for airports, Music for films) de Labradford , voire de Sylvain Chauveau ("There wasn't anything"). L'album met peu de temps à prendre aux tripes, grâce à la profondeur des compositions ou grâce à des boucles acharnées. La boucle chaotique et complètement envoûtante de "Zerthis was a shivering human image" prouve en 15 minutes combien une guitare lancinante et trafiquée peut amener aisément l'auditeur à l'état second.

ELUVIUM, Lambent Material
(Temporary Residence)

http://www.temporaryresidence.com