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ESMERINE
If only a sweet surrender to the nights to come be true
par Quentin Dève

Le quatrième jour

ESMERINE
If only a sweet surrender
to the nights to come be true
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Le premier jour, Dieu créa une Constellation. Le deuxième jour, Godspeed you! black emperor naquit. Le troisième jour, A silver Mt Zion (ASMZ) s'amusa à mettre des claques. Le quatrième, Esmerine mit tout le monde d'accord.

Encore, diront les détracteurs, une sous formation de Godspeed!! Ecoutez les amis, j'y peux rien si ça me touche et si j'ai envie d'en parler. Bon, donc voici Esmerine, duo composé de Beckie Foon (Set Fire To Flames, ASMZ) et de Bruce Cawdron (GY!BE, Set Fire to Flames). A ma droite un violoncelle, à ma gauche une batterie, ou, pour être plus exact, des percussions. Out les guitares, Out. Bon, et puis de temps en temps, des potes de Constellation offrent leurs petites contributions, par exemple Efrim Menuck (GY!BE, etc…) à l'harmonium et Thierry Amar (GY!BE, etc…) à la contrebasse et à la basse.

Au début, je tendais un peu le dos, j'avais peur du déjà entendu ailleurs. Et bien non mesdames messieurs. D'accord, il y a inévitablement une forte accointance spirituelle avec tous les groupes de l'ensemble du label Constellation et de tout ce qui gravite autour. Esmerine prend le temps de placer son décor, de mettre à nu ses tourmentes intérieures pour mieux les chasser. Le premier morceau, "Red Fire Farm", évoque un générique de début de film. Comme si on survolait une ville, comme si on survolait une vie. On voit, sans le savoir encore, les personnages qui nous marqueront une fois le film fini. Des personnages incarnés magnifiquement par les instruments, jamais trop plaintifs, toujours sincères, jamais caricaturaux.

Du feu, de la poussière, et des envolées d'abord impalpables, puis trop puissantes pour qu'on les ignore. "There were no footprints" met en lumière la beauté du violoncelle, tantôt peu loquace, tantôt plus volubile. On pense au Rachels et à Dakota Suite, mais ici, les morceaux prennent une dimension toute autre. On se sent pris, même si on était réticent, même si on dit souvent: "on m'y reprendra pas!". Les morceaux sont étirés, mais nul ennui, nul moment de doute, nul moment de fléchissement. Non, c'est même dans la longueur que chacun des titres prend sa signification. Dans un bref interlude, Luna Park, on assiste à une expérience bruitiste rappelant Set Fire to Flames: grincements de portes ou de balançoires, servant de jonction entre deux morceaux invitant à l'abandon: "sweet surrender be true" et "the marvellous engine of resistance". De sommets en sommets, le violoncelle nous transporte, la batterie et les marimbas, nous font comme entrer en lévitation.

Esmerine mettra tout le monde d'accord, je vous assure. C'est simple, c'est émouvant, c'est beau, c'est magique, c'est sublime, c'est à vous de jouer, en attendant le cinquième jour.Highly Highly Recommanded.

FunkyRate :

ESMERINE, If only a sweet surrender to the nights to come be true
(Resonant records/La Baleine)

http://www.resonantlabel.com

quentin@soitditenpassant.com

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