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ALASDAIR ROBERTS
Farewell Sorrow
par Quentin Dève

Celtic de Glasgow

ALASDAIR ROBERTS
Farewell Sorrow
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Le folk dépouillé et médiéval d'Alasdair Roberts touche en plein cœur sur un second album voué à longtemps squatter les enceintes, voué à être l'album de chevet de l'année. Un trésor de plus pour le label US Drag City (Smog / Palace …), continuant à bâtir un édifice folk d'une beauté incontestable.

Avec Farewell Sorrow, Alasdair Roberts souhaite nous faire partager son goût pour la musique d'antan, habitée par l'esprit de ses ancêtres celtes. Natif de Glasgow, le leader d'Appendix Out (groupe injustement méconnu en France)s'échappe de son groupe pour la seconde fois. Egalement membre du trio allstar folk Amalgammated Sons of Rest, fondé avec Will Oldham et Jason Molina (Songs: Ohia), Roberts a appris à puiser en lui sa quintessence. Il assume pleinement la désuétude de ses compositions, appelant forcément à une nostalgie d'un temps qu'on a même pas connu.

Comme toujours, la voix de Roberts est pour beaucoup dans l'amour qu'on porte à ses balades. Délibérément mise en avant, elle est des plus touchantes, à la fois bancale et particulièrement attachante. Dépouillé ou très dépouillée, la musique prend son temps pour s'installer, pour laisser chaque instrument prendre sa pleine mesure. A de nombreux moments, la voix s'arrête, comme pour nous laisser contempler quelques accords de guitare acoustique, et puis elle reprend, forte le la frustration que son absence a provoqué chez l'auditeur. Cette puissance des instruments, d'une guitare donc, d'un piano, d'une batterie esseulée, d'une mandoline fait de Farewell Sorrow un disque unique.

On trouve à l'évidence des similitudes avec ses pairs susnommés, mais aussi avec la musique du moyen âge ("Carousing"), ressuscitée plus prêt de nous par des groupes comme Malicorne. Les compositions lo-fi permettent mystérieusement à chaque note de prendre son envol, de trouver une signification essentielle par rapport aux autres notes. L'Ecossais parle d'amour, parle timidement de ses craintes, de sa vie. Grâce à un titre éponyme et introductif parfait, mais aussi à "When a Man's In Love, He feels no Cold" et au sublimement sublime "I Fell In Love" (une des plus belles chansons jamais entendues contenant le mot Love), Farewell Sorrow atteint une profondeur émotionnelle inattendue. Les blessures sont partagées, comme l'espoir qu'elles puissent se refermer un jour, ne serait-ce qu'un peu, ne serait-ce que temporairement.
Que les fans de Bonnie Prince Billy, de Smog, de Nick Drake et d'Appendix Out soient avertis: ils vont être bouleversés.

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ALASDAIR ROBERTS, Farewell Sorrow
(Drag City - Rough Trade)

http://www.dragcity.com
http://www.roughtraderecords.com

quentin@soitditenpassant.com

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