John Askew, aka Tracker, offre son âme à qui veut bien l'écouter. Sur les traces de Giant Sand, de Calexico et de Califone, se second album émeut, éblouit et caresse l'auditeur, grâce à des orchestations sublimes et à une voix exquise.

TRACKER Polk

On découvre une série de photos panoramiques offrant une vision complète sur Askew et sur ses souffrances. Le travail mélodique est intéressant, on est parfois pris totalement à contre pied lorsque le bonhomme délaisse presque le thème de sa chanson pour prêter une attention toute particulière à l'environnement, au fond sonore: des sons, des bruits légers, des cris, des craquements de vieux disques.

Ballades nocturnes ou à dos d'âne, dans le désert, cherchant à vider le cactus de son eau pour se rafraichir, on avance dans ce disque en toute confiance. Le premier instrumental (Nova pt 1.) fait penser aux Friends of Dean Martinez, mais surtout augure d'une suite terrible.

Le chant, sans être toujours génialissime, est quand même décisif su certains morceaux, dont le redoutable "The Swimmer". Les arrangements sont terribles, et aident à accroitre le caractère cinématique de "Polk".

De travelling en images volontairement laissées floues, Askew livre un disque homogène, très intéressant, creéant des recoins de toute beauté et des espaces grandioses.

TRACKER, Polk
(Film Guerrero)

http://www.filmguerrero.com
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