CDNOW
PAUL McCARTNEY
à Paris, 25 mars 2003
par FunkyElvis

Le gaucher le plus riche du show-biz donnait mercredi à Bercy le premier concert européen de la tournée entamée il y a 12 mois aux Etats-Unis.

Le type que FunkyElvis
a vu à Bercy, Faul.
 
Le vrai PAUL McCARTNEY,
mort, depuis 66.
 

La meilleure surprise du concert consiste en la spontanéité des musiciens : là où on craignait un show impersonnel et aseptisé, c'est en formation réduite (deux guitares, une batterie et un clavier, c'est tout, joués par des jeunes types probablement pas nés au moment de la séparation des Beatles) et toutes guitares dehors que Paulo et son band entrent en scène.
Plus tard, autour d'un leader sachant toutefois rester digne, les deux jeunes guitaristes (dont un étonnant sosie de John Squire) maltraiteront leur instrument sans demi-mesure pour la distorsion et le larsen.

Contrairement à de nombreux chanteurs vieux non-décédés, McCartney assume complètement le fait que la plupart des gens ne sont pas venus pour les chansons de son dernier album (!) et, comme le déclarait l'un de ses anciens camarades : "quoique je fasse, je serai toujours un ancien Beatle aux yeux du public". Du coup, il préfère jouer le jeu à fond, annonçant de manière presque contractuelle un concert avec mucho de morceaux des Beatles dedans, il se pointe sur scène en veste à col mao, et les écrans diffusent carrément des images d'archive de la Beatlemania pendant "Can't buy me love" On ne peut pas lui reprocher d'exploiter un filon (j'ai cru comprendre qu'il n'avait pas de souci d'argent) non, juste il se fait plaisir, il fait plaisir et il se fait plaisir en faisant plaisir. Il est comme ça, Paul.

Deux ou trois rares fautes de goût (Eleanor Rigby et She's leaving home au synthé, ça fait mal, un inévitable Live and Let Die pharaonique, featuring des explosions de "feux d'artifice d'intérieur", du jamais vu), sont pratiquement les seuls bémols de la soirée. A part ça : une judicieuse alternance de moments de pur rock 'n roll et de séquences émotion. Faut dire quand même que le vieux Paul commence à être entouré d'un cimetière ("j'ai écrit cette chanson à la mort de mon ami John", "cette chanson est dédiée à Linda", "je pense à George", etc.). Entre les deux, quelques moments d'éternité : McCartney qui joue Blackbird seul à la guitare acoustique, et c'est un peu toute sa vie qu'on voit défiler.

Enfin bon bref, au delà des considérations esthétiques habituelles, un exercice obligé de grand spectacle tout-public mais pas trop pompeux quand même, presque simple, sans grande surprise ou prise de risque, certes, mais qui reprochera à Macca de terminer son concert par Yesterday "all my troubles seem so far away" , Sgt Pepper's "we hope you have enjoyed the show" et The End "the love you take is equal to the love you make" ? -
Sûrement pas moi.

 

(...)

Qqs questions cependant...

Chante t-il tjs aussi bien ?

> alors, tres bonne question, parce que justement il a un peu laissé tomber ce que j'appelle "sa voix eighties" (cf le traumatisant hey jude a knebworth pour l'Ethiopie ou jsais plus quoi, circa 85... on etait petit mais vous vous en souvenez, j'en suis sur), pour une voix un peu plus aigue, paradoxalement plus proche donc de celle de sa jeunesse, sans toutefois faire des "hoooohooo" en secouant la tete pour agiter sa frange, hein, quand meme.

Est-il gras ?

> alors oui la aussi je me rends compte que j'ai pas trop parlé de l'aspect visuel. Alors contrairement a ce qui est annoncé dans le journal a scandale LIBERATION ("il ressemble plus a benny hill qu'a l'adolescent de hambourg"), il est pas gras du tout, non non non.le truc c'est qu'effectivement faut effectuer un terrible travail d'imagination et de memoire pour reconnaitre l'adolescent qu'il etait, l'adolescent qu'on aimait. mais bon il nous facilite le boulot en diffusant sur les ecrans geants des images d'epoque, including la fameuse sequence tournée un matin sur la côte d'azur pour illustrer The Fool on the Hill. Alors evidemment si on met les deux images cote a cote, ca fait mal. Mais bon voila, paul mccartney, 60 ans, lifté, cheveux teints... le temps passe, quoi.

Le public chantonnait-il ?

> alors oui ce qu'y a de drole c'est que j'etais a coté d'un type super fan du mccartney 80s, a hurler pendant Band on the run et a rester impassible pendant I saw her standing there... bizarre... sinon evidemment c'est les NaaaNaaa NaNaaa pour hey jude, et, comme on a pu le lire dans les journaux, une reprise spontanée du public de Give peace a chance, sympa.

 

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