LOW
Glasgow, The Arches - 14/11/2000
par Quentin Dève
  

Lieu inédit. Sous un tunnel, une salle tout en largeur. Eclairage a la bougie de rigueur, comme pour communier avec plus d'intimité encore.

Photo de David Geraghty, dbgeraghty@breathemail.net

Il fait froid. Le trio tend attendu prend place nonchalamment. Mimi Parker, attelée aux percussions et aux chants, semble tout droit decalcomaniée d'un des premiers épisodes de Dynastie. Ravissante permanente, gilet on ne peut plus suranné, jean d'autrefois. Atemporelle. Tout est atemporel chez LOW.  

La cérémonie peut commencer. Alan Sparhawk, frêle, le regard tourmente, entonne déjà "Be there". Souffles bloqués. Le trio accorde ses mélodies les plus lo-fi dans l'harmonie la plus subtile. Au premier rang c'est l'heure du recueillement tant attendu. Une fanatique, assise, semble prier, murmurant les paroles de ses cantiques préférés, laissant son âme flotter.
Etrange sensation que tout va s'arrêter. "There's a message out tonight, nobody's looking at the sky, soon it will be over" (Soon).
Enchaînements des titres et hypnose grandissante.
On perd la notion de tout. De l'apesanteur et du temps surtout. "Tell me is the time as slow only when your eyes are closed" (Immune). Il s'agit bien la d'un rêve.
Alternances entre ces chansons qui avaient éveillé notre penchant et futures addictions. Dinosaur Act, issu du nouvel album à paraître courant février chez Kranky, titre unique. Mariage de voix. Mimi et Alan ne font qu'un.
Au dessus du tunnel, un train passe. Rien ne s'effondre. Ou presque. Alan trébuche et s'écroule à terre. On frisonne. Il se traîne, laissant échapper, plein de souffrance, un "Drag" immortalise ici ("I can't hold on, it works much better if I let it drag me around").
On se laisse soulever, passivement, vers des cieux paradisiaques. Rationaliste, on croit en LOW. Ad vitam eternam.
La conclusion est pour le moins tragique. D'un coup de poignard on nous assène un épique "Shame", laissant planer une atmosphère pleine de douleurs. ("That harms that it causes pours like a fancet"- La douleur pleut comme d'un robinet)
Et cette vision s'envole.
Les adeptes ne seront jamais guéris.

 

FunkyRate :

LOW sera en concert au Café de la Danse (Paris), le 19 mars prochain et sort son prochain album, "Things we lost in fire", en février.

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