Salut les amis!
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Ceci est mon dernier message avec cette adresse, sniff, sniff, bouh, bouh. Peut-être trouverai-je une autre adresse, je ne sais pas, je ne sais plus, les images défilent devant mes yeux en un tourbillon étourdissant. Je quitte le monde des bébés. Je dois vous avouer un terrible secret. La culpabilité me ronge.

Combien ai-je tué de bébés pendant ces 2 ans passés a Baby Relax? Je ne sais plus, peut-être 15, 20, peut-être même des centaines. Tout a commence par une question anodine : "un bébé, ca peut rester combien de temps assis dans une poussette, parce que c'est pas confortable, hein?" demandait un collègue commercial a qui une mère avait pose la question.
Sans le savoir, cette interrogation allait faire basculer ma vie, et en même temps celle d'un bon paquet de bébés... Que savons nous au juste des bébés? Rien. Pourquoi cette incompréhension, cette ignorance a l'égard de ces petits êtres chétifs et babillants? Pourquoi ce fosse culturel entre eux et nous, eux qui ne veulent pas connaître la propreté alors que pas plus tard qu'avant hier je me suis passe du stick sous les bras? Pourquoi s'obstinent-ils a parler un langage secret, si ce n'est pour faire les intéressants devant les bébés femelles?
Tant de questions qui claquent comme des fouets dans l'air de l'insouciance moderne... Putain c'est beau, faut qu'j'le retienne, ca. Toujours est-il que c'est a partir de cette question jetée par hasard par mon collègue que d'autres ont suivi, toutes plus déroutantes les unes que les autres. Je DEVAIS y répondre. Je DEVAIS savoir. Personne ne pourrait m'en empêcher.
J'effectuai mon premier test d'observation du comportement des bébés une semaine plus tard. Sur l'autoroute. Un tronçon particulièrement dangereux, surnomme "le virage du boucher-charcutier". Des dizaines de morts par an, un carnage. Je décidai de lâcher sur cette voie des bébés ayant tout juste commence a marcher. Le bébé est-il capable de traverser un environnement hostile, en l'occurrence une autoroute, sans se faire écraser? Cette question, beaucoup de gens se la posent, sans pouvoir y répondre. Ce jour-la j'ai compris que les bébés etaient injustement admires, adules, "akilebignonlebetibebeapopo, oh regardez i sourit a mamie", et toutes ces calembredaines (mot a la con n?1 : place : OK). Figurez-vous que sur ce lâcher, aucun des 3 sujets n'a survécu. Ils etaient ridicules, dodelinant, les bras ouverts pour garder l'équilibre, les joues gonflées et la bave aux lèvres. Oh oui, il y en a bien un qui est parvenu a traverser une voie, mais il a fait demi-tour pour récupérer sa tutut tombée par terre. Un 33 tonnes en excès de vitesse l'a embroche comme on embroche un poulet. Il est décède sur le coup.

Puis ce fut le test du nœud sans fin : vous savez, on attache quelqu'un avec une corde a laquelle on a fait plusieurs nœuds puis on le jette d'un avion avec son parachute dans le dos. Il doit se détacher afin de pouvoir ouvrir son parachute a temps. 5 minutes pour défaire quelques malheureux petits nœuds. Et bien, ils en furent incapables. C'est au bout de 6 vols qu'a la suite d'une remarque désobligeante de la tour de contrôle, qui se plaignait du risque que ces petits parasites volants faisaient courir aux autres avions en rentrant dans leurs réacteurs, je fus contraint de cesser la l'expérience, et rester sur ce constat : les bébés, c'est vraiment tous des tapettes.

Je ne me résolus pas tout de suite a en finir avec ces tentatives d'explication au comportement étrange, voire arrogant de ces marmots. J'entrepris encore le test de la catapulte, celui du punching-ball, celui de la bave acide, du flipper humain, tous eurent le même résultat : échec sur toute la ligne. Les bébés ne sont pas comme nous, c'est évident maintenant. Ils ne parlent pas comme nous, ils ne mangent ni ne boivent comme nous (le moindre pave de bœuf les étouffe), leur tête est disproportionnée, ils ne regardent pas "Questions pour un champion" a 18h20 tous les soirs, et quand ils rotent ils ne font même pas "Goffio". C'est vraiment que des mauviettes.

Dépité devant une telle mauvaise volonté, j'ai décidé de partir. Ce soir, c'est le soir du départ. Je me suis enfin décide. Loin, vers de nouveaux horizons. Peu importe ou, a vrai dire, l'important est que je soie a des milliers de kilomètres lorsqu'ils découvriront la pièce du troisième ou j'ai cache par dizaines les restes de ces petits êtres si mystérieux : les bébés.

Bon, sur ce, je vous embrasse tous sur la joue et/ou l'anus (vous choisissez). Elle est bien bonne celle la. Hihihi je ris.

Tshawww,

Olivier

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